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Centre de Minéralogie et de Paléontologie de Belgique
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Le coin du Débutant - L'orthographe des mots en minéralogie
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1. Introduction

Les faits :

Il y a peu, je soumettais à un ami un article traitant de minéralogie. Sitôt la lecture faite, ce passionné de minéraux, et Dieu sait s’il s’y connaissait, me renvoya la question «qu’entends-tu par "monganite" ?».La correction et la rigueur intellectuelle exigées de l’amateur que je suis voulaient qu’en plus d’une réponse de politesse, la recherche de l’erreur soit faite en profondeur.« Errare humanum est » ! Mais connaissez-vous la suite ? : « Perseverare diabolicum » ! Il ne fallait donc pas tomber dans le piège. Je m’exécute avec simplicité, et commence mes recherches. J’ouvre mes livres, rien. Fleischer 2004 est parcouru avec soin, rien (attention, Fleischer s’écrit avec un s). Dans les dictionnaires, pas davantage de trace de ce mot. Les banques de données Mindat et autres restent muettes, hormis des noms de minéraux écrits autrement. (Une piste ???)...Enfin, les moteurs de recherche Internet me donnent des références de citation. Sauvé ? Je croyais que oui. Bien fier de ma solution, je commence à rédiger un mémo de réponse à l’adresse de mon honoré correspondant avec mes 3 ou 4 références. Toutefois, avant d’envoyer la réponse, j’ai un remords. Je replace la définition dans son contexte. « Damned », cela ne « colle » pas. Bien que sable et béryl soient des éléments naturels, placés ensemble dans le texte, cela faisait désordre. Je restais avec mon problème.

La suite …Une conclusion heureuse tout de même :

Utilisé dans des transactions commerciales relatives aux gemmes (site Internet au Nigeria), le terme « monganite » n’avait rien à voir avec le contexte géologique concerné. Le mot mal orthographié de ma part devait être corrigé, mais comment ??? La solution fut trouvée après quelques efforts, en modifiant simplement une lettre. Ce n’était pas fini. A mon étonnement, la peau de banane se déplaçait et se retrouvait ailleurs. Finalement, en conclusion de quelques tâtonnements, j’arrivais à mes fins.

Je vous propose de faire ensemble deux exercices pratiques :

2. Exercice pratique No 1 : Sulvanite - Sylvanite

Un cas facile :

  • Sulvanite - Formule Cu3VS4 - Système Isométrique
  • Sylvanite - Formule (Au,Ag)2Te4 - Système monoclinique, etc ...

Eh oui, un u écrit en y ou vice versa, en a fait tomber plus d’un.

3. Exercice pratique No 2 : la fameuse Monganite

3.1. Monganite

Le mot n’existe que sur Internet – Mais pas en minéralogie – Cas quasi certain d’un abus de langage.
https://www.gemologica.com : “Diamond Oval Monganite Gemstone Rose Gold Starburst Pendant.”
Peut-être s'agit-il en fait de morganite.
http://www.mindat.org/ >>> Néant …Fleischer >>> Néant …

3.2. Moganite

"Found as cryptocrystalline inclusions within a large number of quartz crystals."
Formule : SiO2 - System : monoclinic -Localité type : Mogán, Grand Canary, Canary Islands, Spain

3.3. Morganite

gemme rose – variété de Béryl - Formule : Be3Al2Si5O18 - System : Hexagonal

3.4. Manganite

Formule : Mn3+O(OH) - System : Monoclinic

3.5. Montanite

Produit d’altération de la tétradymite - Formule : Bi5TeO5.2H2O

3.6. Mongolite

Formule : Ca4Nb5Si5O24(OH)10.nH2O

3.7. Mongonite

Un nouveau minéral connu par ... personne … ou je me trompe ?
Erreur typographique dans une revue américaine... The geological society of America - special paper 64 : mongonite au lieu de monzonite, une roche magmatique plutonique.

4. Pour conclure

Les pièges dans les retranscriptions, traduction, lecture trop sommaire, peuvent conduire à des situations d’inquiétude bien compréhensibles pour le lecteur, il y a les «faux-amis», les coquilles ou même l’ignorance. A fortiori pour le débutant qui a tout à connaître de disciplines qu’il ne connaît pas très bien ou dont il ne maîtrise pas suffisamment le glossaire, le jargon ou même le sens des mots. Prudence donc. Tout est question du choix idoine des termes. En cas de doute ou de méfiance, bien vérifier l’usage du mot dans son contexte (géologie, minéralogie, gemmologie), voire en quelle langue il est exprimé.

Les écrits restent. C’est aux experts et aux maîtres à rester attentifs pour s’assurer que l’orthodoxie reste bien gardée. Déjà merci.

1. Dans le doute :                     FAIRE ATTENTION

2. Le premier bon réflexe :       S’ INFORMER

3. In Fine :                               DEMANDER CONSEIL

Gérard Declercq



L’écriture des noms en minéralogie : les pièges
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1. Position du problème.

L’article précédent qui traitait des chausse-trappes de l’ « orthograffhe » des noms de minéraux a suscité des réactions fort intéressantes et ma foi, pleines de subtilités. Il est certain que le sujet à lui seul ouvre une fenêtre sur un horizon de réponses très lointain. Asseyez-vous donc quelques instants et réfléchissons une dernière fois ensemble à ce probléme de base.

Prenons le cas de la mise à jour d’une banque de données de plusieurs milliers d’enregistrements d’une collection qui cherche des limites réalistes. Le débutant, que je suis, se retrouve périodiquement aux prises avec le problème de l’écriture de certains mots, notamment pour lever les imprécisions dues aux doublons.

Qui d’entre vous n’a jamais pesté lors d’une recherche infructueuse ou de longue durée, par la faute de mots-clés (tiens, clé ou clef ?) mal orthographiés au départ.

Nous le savons, notre passion requiert de la rigueur et comporte les exigences de la démarche scientifique. Y compris par l’écriture, car tout commence par un vocabulaire idoine à utiliser, mais faut-il encore le coucher correctement sur papier. Ainsi, fatalement, nous retrouvons les contraintes de l’orthodoxie d’application de l’écriture, véhicule par excellence de la communication.

Vous qui travaillez sur Internet, vous avez dû vous former à l’usage de Google, Mindat, Webmineral et autres moteurs de recherche par l’introduction de mots cibles. Si vous avez créé un catalogue ou une banque de données minéralogiques (ou paléontologiques), vous vous trouvez très rapidement confronté à la redoutable question du dépoussiérage de tout ce que vous avez introduit.

Ainsi donc dans une banque de données, les gîtes et surtout le nom de vos minéraux correctement orthographiés exigent de l’ordre et beaucoup de soin à l’encodage, pour ne pas tomber dans le délire ou la pagaille. A ce propos, vous qui tenez au maintien de la bonne facture de vos fichiers, ou plus simplement lors de l’échange de vos pièces de collection : en quelle langue le faites-vous : français, néerlandais, anglais, italien, espagnol ? Tout petit exemple : si en italien pyrite = pirite, le cuivre se traduit plus mystérieusement par ‘rame’ – prononcez « râmé ». Si vous ne maîtrisez pas la langue, vous pouvez ‘ramer’ plusieurs semaines pour comprendre ce que l’on vous proposait d’exceptionnel à la bourse de Bologne ou de Turin.

Pour se faire comprendre et s’y retrouver, tout en évitant que cela ne devienne du chinois, il faut se fixer une règle ou une convention d’écriture universelle qui simplifie la vie à tous. Laquelle ? Mystère ? Pas vraiment, mais il faut se poser la question et se la reposer périodiquement, et bien entendu auprès d’amis ou de correspondants d’un autre pays.

Tout récemment, dans le périodique de l’AMI (Associazione Micro-Mineralogica Italiana) – AMI notizie No 8 du juin 2006, Marco Ciriotti s’exprimait sur la manière d’écrire (“Come Scrivere i nomi des minerali”  - Extrait de «Parliamo di minerali»). Comme beaucoup d’autres, lui aussi s’interroge sur la manière de se faire comprendre simplement sur notre bonne vieille planète Terre.

En paléontologie, la règle est d’utiliser le latin, langue morte mais encore universelle. Cela simplifie un peu les choses, mais c’est loin d’être parfait ! Nous le verrons dans un autre article.

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Mais revenons à notre bon français qui n’est pas simple.

Messieurs les néerlandophones, hispanophones et autres… saxophones … (oui, ceux qui parlent le dialecte de Saxe), attachez vos ceintures. Pour nous francophones également. Faisons un essai de maîtrise de vocabulaire et laissons nos certitudes au vestiaire.

Bien. Nous avons pris comme postulat de départ que tout est une question de mots. Laissons-nous aller à un petit concours de connaissances de base indispensables à notre activité minéralogique ou si vous préférez faire plus sérieux, vous tester pour la rédaction de votre prochain article.

2. Quelques exemples interpellants

2.1. Les genres : de quel genre sont les mots suivants (masculin ou féminin) ?

  • Orthographe : Vite un dictionnaire à mettre sur la table et à ouvrir en urgence.
  • Macle : cela commence mal.
    • Réponse : une. Si vous avez un doute, petit conseil pour contourner cet écueil, écrivez le ou la macle au pluriel, et tout le monde sera content.
    • Au fait la macle ou la mâcle ??? Oui les deux ont été rencontrés
  • Epytaxie ou épitaxie ? (facile)
  • Lignite :  masculin ou féminin ?
  • Météorite : un ou une ???

2.2. L’écriture     Comment orthographiez-vous ce qui suit ?

  • Analcine ou Analcime 
  • Baryte ou barite (voir le point 4)
  • Marcasite ou Marcassite
  • Pyrite ou pirite (voilà un exemple particulier surtout si vous conversez en anglais, en italien, en français au moyen de mindat .org , où il est annoncé «pirite = synonym of Pyrite». Vraiment à y perdre son latin. ( Il n’y a pas de y dans la langue latine…le mot vient du grec « pur, puros », le feu.)
  • Botrïoydale ou botryoïdale ? : texture d’agrégats de cristaux en forme de grappe telle la calcédoine.
  • Zéolithe ou zéolite ? Au vu de la racine grecque «????s (lithos) = pierre», il serait très engageant de mettre un 'h'. OK ? Hélas non, vous avez perdu ! Les deux s'écrivent, mais on trouve préférentiellement zéolite. De plus, on a toujours écrit l'ancienne revue du C.M.P.B. LITHORAMA avec un 'h', Ce qui n'est pas faux. Vraiment compliqué. De plus le correcteur orthographique automatique de 'word' n’y a vu que du feu, ce qui n’était pas le cas pour les autres mots ci-dessus.
  • Feldspath ou feldspar ? Feldspar en anglais, feldspath en français !

2.3. Le choix des mots.

  • Blende : il est recommandé de ne plus utiliser cet ancien nom de la sphalérite (ZnS), 'nouveau' nom recommandé officiellement par la CNMNC (COMMISSION ON NEW MINERALS NOMENCLATURE AND CLASSIFICATION) de l'IMA (International Mineralogical Association).
  • Stibine ou Stibnite – Stilbite : Il y a un intrus : consultez vos tables !
    • Stibnite (nom officiel IMA) = stibine = antimonite = Sb2S3 ≠ stilbite (nom officiel IMA) (une zéolite) = desmine
  • Pennine : Variété pseudo trigonale de chlinochlore. Mindat renseigne : «IMA status : rejected». Par contre, c’est le synonyme de Japanite, Miskeyite (ouf, j’avais oublié le i après le y). Tout est si simple.
  • Mispickel : synonyme de arsénopyrite
  • Grenat : cache un grand nombre de variétés ( almandin, andradite, grossulaire, pyrope, spessartite, uvarivite,... ) (cfr site).
  • Allanite : certes oui, vous pouvez l’utiliser ; mais Allanite-(Ce) - Allanite-(La) ou Allanite-(Y) serait nettement mieux.
  • Wad : Nom générique pour des oxydes/hydroxydes de manganèse. Mot assez utilisé en Belgique – Allemagne – Italie - etc…
  • Miche : Rien sur Mindat ! Curieux ! et pourtant fort répandu dans la littérature sur les minéraux de l’Ile d’Elbe. Miche = micas ou phyllosilicates. Utilisé dans la littérature italienne et pas en français. Pour compléter votre information, lisez l’excellent article sur les 'Miche / Micas'

2.4. Les synonymes.

  • Pistacite (Epidote)
  • Castorite (Petalite) (Li Al Si4O10)
  • Pollucite  - Bien que la mythologie grecque nous parle de Castor et Pollux , ce mineral du groupe des zéolites forme des séries avec l’Analcime.
  • Calamine : La calamine ou hémimorphite est le nom usuel d'un sorosilicate orthorhombique de zinc de formule chimique Zn4Si2O7(OH)2·(H2O). Mais peut désigner la smithsonite ( ZnCO3 ) ou la willemnite (ZnSi04)…mais aussi des dépôts dans les moteurs… En métallurgie extractive, on appelle indistinctement «calamine», la calamine, la smithsonite et la willemite qui, avec la sphalérite, constituent les principaux minerais de zinc. Aujourd’hui les gisements de «calamine» sont presque épuisés. Elle a donné son nom au village de La Calamine qui, avec Moresnet et Neu-Moresnet étaient le site de la mine de zinc de la Vieille Montagne.

2.5. Des mots un peu compliqués à écrire (ou à prononcer en une fois)

Exercice proposé : essayez d’écrire les noms suivants ou de les lire correctement la première fois sans vous reprendre: pas évident.

  • Abswurmbachite    -    Cu+2 Mn6+3 SiO12 – IMA 1990-007
  • Bakhchisaraitsevite    -    Na2 (Mg,Fe)5 (PO4)4 7H2O - IMA 1999-005
  • Cuprosklodowskite  -  (un classique et pourtant si mal écrit dans le LITHO n°4 avril 2006…)  - (H3 O)2 Cu+2 (UO2)2 (SiO4)2 2H2O – pre IMA
  • Daqingshanite-(Ce)    -    (Sr,Ca,Ba)3 (Ce,La) (PO4) (CO3)3-x (OH,F)x – IMA 1981-063
  • Françoisite (le seul minéral avec un ç….Comment les non-francophones peuvent-ils l’écrire ? Il en va de même avec nos autres accents ï , é, è,….)
  • Kharaelakhite    -    (Pt,Cu,Pb,Fe,Ni)9 S8 – IMA 1983-080
  • Kittatinnyite    -    Ca4 Mn2+2 Mn4+3 Si4 O16 (OH)8 18H2O – IMA 1982-083
  • Pumpellyite-(Mn+2)  -  Ca2 (Mn+2,Mg) (Al,Mn+3,Fe)2 (SiO4) (Si2 O7) (OH)2 H2O – IMA 1980-006
  • Radhakrishnaite    -    Pb Te3 (Cl,S)2 – IMA 1983-082
  • Rastsvetaevite [np+]   -    Na27 K8 Ca12 Fe3 Zr6 Si52 O144 (OH,O)6 Cl2 – IMA 2000-028
  • Tsaregorodtsevite    -    N (CH3)4 [Si2 (Si0,5 Al0,5) O6]2 – IMA 1991-042
  • Tuperssuatsiaite    -    Na Fe3 +3 Si8 O20 (OH)2 4H2O – IMA 1984-002
  • Tvalchrelidzeite    -    Hg3 (Sb,As) S3 – IMA 1974-052
  • Uchucchacuaite   -    Ag Pb3 Mn Sb5 S12 – IMA 1981-007 (Curieux : le correcteur 'Word' n’accepte pas, alors que pour les autres, ça marche ???)
  • Vashegyite   -    Al11 (PO4)9 (OH)6 38H2O – Validé IMA . . . avant 1959
  • Vyuntspakhhite-(Y)   -   Y4 Al2 Al Si5 O18 (OH)5 – IMA 1982-040
  • Widgiemoomthalite  -   (Ni,Mg)5 (CO3)4 (OH)2 4-5H2O – IMA1992-006

Nous avons mis les références IMA pour vous confirmer que les noms sont officiellement reconnus et qu’il ne s’agit pas de fantaisie de notre part. Première évidence : pas simple et tout cela mériterait un autre développement.

3. Lexiques – glossaires – dictionnaires spécialisés

Il existe de très très nombreuses références à propos de lexiques, glossaires et dictionnaires minéralogiques, soit sous forme de livres ou de publications, soit de banques de données accessibles facilement sur Internet. Attention, parfois certaines « bonnes volontés » ont créé ou recopié des listes dont les références ont été puisées « un peu partout », et dont l’orthographe de certains mots a dérapé. Attention aux imprécisions et fautes de frappe !

Si vous voulez parfaire vos connaissances dans les centaines de dictionnaires terminologiques spécialisés existant, voici du travail :

Pour ceux qui ne possèdent pas Internet : de nombreux reportages et références sur le sujet sont à votre portée dans des ouvrages et périodiques bien connus, tels les anciens «Minéraux et Fossiles». Mais aussi, le règne minéral, et Lapis, mineralogical record et rivista mineralogica italiana pour quelques revues en langues étrangères. Certains sont bien naturellement accessibles à la bibliothèque du CMPB.


4. Autres problèmes

4.1. Granite ou granit ?

(NDRL : les deux mots sont tous deux masculins)

Ces deux orthographes existent en français, mais n’ont pas la même signification :

  • Granit est le nom donné à toute roche dure (disons plus dure que l’acier (2.5)), inaltérable (mais tout est relatif) et susceptible d’être polie. C’est le nom que l’on utilise aussi, associé au qualificatif petit ("petit granit"), pour désigner la pierre bleue d’Ecaussinnes et de Soignies, qui est en fait une pierre calcaire qui n’a rien à voir avec le granite. Certains prétendent aussi que le nom "petit granit" provient du fait que cette pierre bleue est constituée de nombreux articles d’encrines transformés en calcite et qui au polissage donne un aspect granitique (nombreux petits cristaux brillants).

  • Granite est le nom d’une roche plutonique, cristallisée, formée de quartz, de feldspath et de mica, relativement inaltérable et pouvant être polie.

Donc tout granite est granit mais la réciproque n’est pas toujours vraie.
(cfr l'excellent article de E. Groessens - l'origine et l'évolution de l'expression "petit-granit" - Bulletin de la Société belge de Géologie, T.102 (3-4),1993,pp271-276.)

4.2. Baryte ou barite ?

Que doit-on écrire ? On écrit aussi pour ce sulfate de baryum ( BaSO4 ) très courant Barytine.

Il possède bon nombre d’autres synonymes.

  • Le nom de ce minéral a pour origine le cation qui le compose, le Baryum (mais pourquoi diable s’écrit-il avec un y ? simplement à cause de son origine grecque « barys », lourd).
  • Le livre de référence « Mineral Species » de Fleischer opte pour Barite et semble suivre la validation de la CNMMN.
  • Webmineral ne connaît que Barite et pas du tout Barytine.
  • Mindat reprend toutes les caractéristiques au nom de Baryte. La recherche avec le mot barite ne conduit pas directement à baryte,… bizarre, bizarre… «The IMA officially approved spelling of this mineral is 'baryte'».

Bref, rien n’est clair. Logiquement, il serait préférable d’écrire Barite (comme fluorite) pour utiliser le suffixe « ite » qui devient quasi universel dans les noms de minéraux, et ainsi oublier le terme Barytine ( tout comme fluorine).

Personnellement, j'écrirai barite pour respecter dans la mesure du possible la règle du suffixe en "ite" pour tous les nouveaux noms de minéraux.

  • NB : baryte est aussi le nom commun pour hydroxyde de Baryum (du même style que soude pour carbonate de Na, potasse, chaux...).

4.3. En voor de Vlamingen ?

Ben oui. Pour les débutants néerlandophones, introduire Kwartz sur Mindat coince. Tout un programme. Idem pour kwik (du néerlandais kwikzilver ou de l’anglais quicksilver (vif argent ou "argent liquide")…synonyme de mercury Hg (hydrargentum)). Nous en resterons simplement là.

5. En conclusion

Nous l’avons dit en introduction, notre passion nous impose la rigueur du vocabulaire que la science exige pour son application.. Nous avons également pu constater – hélas de façon trop sommaire mais suffisamment éloquente - que l’héritage linguistique de notre bonne vieille Europe nous handicape par les difficultés à trouver un langage commun, difficultés dues à ses racines, à sa culture, à ses critères de démarche d’écriture. Mais ceci ne doit certainement pas nous empêcher de poursuivre l’ouverture vers les personnes, que du contraire ! Sur ce point, la minéralogie est un excellent prétexte de démarrer de nouveaux contacts. Lors des réunions mensuelles, n’hésitez pas à poser vos questions aux conseillers scientifiques présents qui vous rassureront sur vos interrogations existentielles en la matière. 

6. Autres Références :

Collectionner les minéraux au nom de personnalités belges : vous_avez_dit_collection.php
Minéraux types de Belgique : minbelges.php
Minéraux et Fossiles N° 340, 341 et 344

PS : toute suggestion est naturellement la bienvenue pour compléter nos sources vous permettant de rester à jour. Email : cmpb@cmpb.net

texte original de Gérard Declercq
réactualisé par Marc Jauniaux


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